lundi 31 octobre 2016

John Hancock Tower - La tour maudite

C'est la plus haute et certainement la plus belle tour de la région. 

Elle a été construite en 1976 sur les plans de l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei , le réalisateur de la Pyramide du Louvre

La tour accueille les bureaux de la compagnie John Hancock Insurance et comporte 60 étages.


La vie joue parfois de bien mauvais tours aux lieux, comme elle le fait pour les hommes. Les Hindous appellent ça le Karma, les occidentaux le destin. 
Celui de la plus grande tour de Boston prend l’allure, depuis 29 ans, d’un film catastrophe. 

Commandée par la compagnie d’assurance John Hancock qui souhaitait y installer son siège, la tour a rencontré ses premières difficultés lors du creusement de ses fondations, au cœur de la vieille ville, entre 2 bâtiments du XIXe siècle. Les travaux d’excavation du puit central faillirent en effet provoquer l’effondrement de tout le centre-ville de Boston. Certains à l’époque parlèrent de mauvais présage. La situation fut sauvée à coups de contreforts d’aciers qui doublèrent la facture des fondations. 

Une fois l’ouvrage dressé sur une hauteur de 344 mètres, les architectes constatèrent que les oscillations étaient telles qu’il était impossible d’y travailler. On lui attribua le syndrome de la danse du cobra, un syndrome très proche en fait du rouli maritime. Dans la nuit 6 janvier 73, alors que les constructeurs s’interrogeaient pour corriger le problème, sous l’effet d’un vent violent, plus de 60 vitres, de 200 kg chacune, se détachèrent des façades pour s’abattre dans les rues. Ce phénomène marqua le début d’une mue qui dura jusqu’en avril. A chaque chute, on remplaçait les vitres par une planche de contreplaqué noire. La carapace rapiécée de la tour la fit bientôt ressembler à un vieux patchwork et son surnom devint « Plywood Palace » (palais en contre-plaqué).
Néanmoins, la recherche de l’origine de ce nouveau problème fut renvoyée à plus tard, l’urgence était au rouli. Un ingénieur de Cambridge, William Le Messurier vint alors installer un système expérimenté peu avant dans un autre immeuble de New York. Il s’agissait de 2 boîtes d’acier d’1 m3, remplies de plomb, placées au sommet de la tour. Les boîtes, montées sur des rails, devaient en roulant à l’opposé de chaque inclinaison compenser la fâcheuse « danse du cobra ». Peine perdue, la tour continua à danser avec, en supplément le ballet incessant au sommet, de ses boîtes de plomb. 

Le temps passait, la tour restait vide et il fallut quelques années pour trouver l’origine de la chute des vitres. Elle fut finalement découverte. Les joints maintenant les cadres métalliques des vitres étaient si solides que la dilatation des matériaux, due à l’amplitude thermique, était transmise au verre qui ne résistait pas. En ajoutant la modeste somme de 7 millions de dollars, les 10 300 panneaux de verre et leurs joints furent changés. Devant l’accumulation des incidents, toutes les personnes amenées à travailler sur la tour durent alors signer un pacte de secret. Outre la ruine, le constructeur craignait en effet qu’un vent panique ne gagne les autres immeubles. Ce pacte du silence fut respecté par tous durant 20 ans, moyennant quelques fois quelques petits arrangements. Des milliers de tables en verre et de serres provenant des vitres encore entières de l’immeuble firent ainsi leur apparition dans les foyers bostoniens, tandis que tous les chantiers de la ville s’habillaient des contre-plaqués récupérés. 

En définitive, il fallut, pendant des années, renforcer la tour de centaines tirants et de câbles de toutes natures, passant dans les escaliers et les cages d’ascenseur. Enfin, pensant l’ouvrage stabilisé, le constructeur fit venir de Zurich Bruno Thurlimann, un spécialiste des ouvrages de grande hauteur. A l’issue de ses calculs, celui-ci déclara stoïquement qu’un jour, quand le vent serait un plus fort, par une simple poussée, le gigantesque losange s’effondrerait sur sa tranche, comme un arbre scié à sa base. 

Depuis cette date, la tour presque vide attend. Son budget a atteint des coûts records sur lesquels la compagnie ne fait aucune publicité. Au sol, les citadins indifférents semblent avoir oublié l’épée de Damoclès suspendue à plus 300 mètres au-dessus de leurs têtes.
Batiweb. 21/01/2002

Boston, porte d'entrée à la Nouvelle Angleterre

Boston est une ville agréable à visiter : le centre historique de taille humaine se visite aisément à pied ou vélo, les immeubles ne sont pas trop hauts (ils n'écrasent pas les piétons comme à NYC), la mer est proche.

Première journée à Boston en famille !
Nous prenons le métro qui passe à côté de la maison où nous logeons. 
Nous sommes au centre en moins de 20 minutes. 
Au programme ce matin : Pierre et le loup de Prokofiev au Boston Symphonie Orchestra. 
Public très jeune dans la salle. 
Les enfants sont ravis. 
Pause eau et repas. 

Puis, visite de la ville à bord d'un véhicule amphibie : le Boston Duck Tour. 
Concept sympa : visite express de la ville et de ses principaux points d'intérêt. 
Le conducteur parle sans discontinuer, à la limite de l'overdose. 
Puis nous devenons bateau sur la rivière Charles : une autre vision de la ville.
Elena et Isaac nous conduisent à bon port.
Longue file d'attente pour voter aux élections présidentielles.
Vote en avance pour éviter une longue attente le jour J. 
Retour à la maison pour le dîner de 18h.


C'est à vélo et à pied que nous visiterons Boston les jours suivants. 
Nous suivons le Freedom Trail, une ligne rouge tracée au sol qui passe devant les monuments majeurs de la ville. 
Le Massachusetts State House et sa coupole dorée qui inspirera le Capitole de Washington.
Résidence du gouverneur de l'état. 
En face, le Boston Common, plus vieux jardin public du pays. 
La King's Chapel, construite en 1686 (plus ancienne des USA).
Original ces boxes qui protégeaient les fidèles du froid. 
Pause salade près du Primark local. 
Ces statues très réalistes évoquent l'immigration irlandaise suite à la famine liée à la maladie de la pomme de terre.
Old South Meeting House, 1729.
Eglise et lieu de rassemblements politiques. 

Old State House, 1713.
Fascinant ce contraste entre ce bâtiment ancien et les gratte-ciels tout autour. 
New City Hall à gauche.
Faneuil Hall, 1742 et le Quiny Market.
Marché et lieu de rassemblement et de meeting. 
Très /trop touristique. 
Que de photographes pour...
... une star du yoga.
Quartier du North End.
Quartier agréable où s'est installé la communauté italienne. 
Statue de Paul Reverse, considéré (et admiré) comme le meilleur messager à cheval durant la guerre d'indépendance.
Un petit coup d'œil sur le GPS avant de repartir. 
Le centre de Boston vu du port. 
Gratte ciel massif. 
Quartier de Beacon Hill aux belles maisons victoriennes avec jardins.
Éclairage public avec des réverbères au gaz. 
Notre premier burger à Cambridge, classique riche et bon.
Nous posons derrière la statue de John Harvard, fondateur de l'université qui porte son nom à Cambridge.
Memorial Church, célèbre les hommes de Harvard morts pendant les guerres mondiales.
Harry Elkins Widener Memorial Library, 4eme library au monde en terme d'importance.
Carpenter Center, réalisation de Le Corbusier. 

Nous avons réussi à entrer dans la faculté de droit. 
Amphithéâtre de petite taille. 
Hall et lobby confortables. 
Grand magasin coopérative, la Coop. Ici la librairie. 
Plus loin, les inévitables produits dérivés de Harvard. 
Cher et très classique.